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            |  Aleph, A
 |  Aleph, A. Premier caractère de l’alphabet dans  presque tous les idiomes connus.  Comme  image symbolique, il représente l'homme universel, le genre humain.  Dans  son acception hiéroglyphique, il caractérise l'unité, le point central, le principe abstrait dune chose. Employé comme signe, il exprime la puissance, la stabilité, la continuité. Quelques grammairistes lui donnent la faculté d'exprimer comme en arabe, une sorte de superlatif; mais ce n'est que le résultat de sa puissance comme signe. Les rabbins l'emploient comme une sorte d'article, et lui donnent le même sens que nous donnons à la relation désignative à. Il est souvent ajouté en tête des mots, en qualité de voyelle redondante, pour les rendre plus sonores et ajouter à leurs expressions. Valeur numérique: 1 et 1000 
        
          |  Bet, B
 |  Le caractère Bet ou B appartient, en qualité de  consonne, à la touche labiale. Comme image symbolique, il représente la bouche  de l'homme, son habitation, son intérieur. Employé comme signe grammatical, il  est le signe paternel et viril, celui de l’action intérieure et active. C’est,  en hébreu, l’article intégral et indicatif, exprimant, ainsi que je l’ai  expliqué dans ma grammaire, entre les noms ou les actions à peu près le même  mouvement que l’article extractif  Mem ou M mais avec plus de force, et sans aucune  extraction, ni division des parties. Valeur numérique: 2.       
        
          |  Gimel, G
 |  Le caractère Gimel ou G appartient, en qualité de  consonne, à la touche gutturale. Celui par lequel je le transcris, est d’une  invention assez moderne , et lui répond assez imparfaitement. Plutarque nous  apprend que ce fut un certain Carvilius, qui le premier, ayant ouvert une  école à Rome, inventa, ou introduisit la lettre G, pour distinguer le double  son du C : on se servait avant du C tout seul, au moyen duquel on représentait  le  gamma des Grecs. 
 Comme image symbolique le
  Gimel hébraïque peint la  gorge de l’homme, tout conduit, tout canal , tout objet creux et profond. Employé  comme signe grammatical, il exprime l’enveloppement organique, et sert à  produire toutes les idées dérivant des organes corporels et de leur action. 
 Valeur numérique: 3.
 
        
          |  Dalet, D
 |  Dalet, D. Ce  caractère appartient, en qualité de consonne, à la touche dentale. Il paraît  que dans son acception hiéroglyphique, il était l'emblème du quaternaire  universel; c’est-à-dire de la source de toute existence physique. Comme image  symbolique, il représente  le sein, et  tout  objet nourricier, abondant; Employé  comme signe grammatical, il exprime en général l’abondance née de la division :  c’est le signe de la nature divisible et divisée. L’hébreu ne l’emploie point  comme article, mais il jouit de cette prérogative en  chaldaïque, en samaritain et en syriaque, où il remplit les fonctions d’une  sorte d’article distinctif. Valeur numérique: 4
   
        
          |  Hè, E
 |   Le caractère Hè ou E est le symbole de la vie universelle. Il représente l'haleine de l'homme, l'air, l'esprit, l'âme, tout ce qui est animateur et vivifiant Employé comme signe grammatical , il exprime la vie et l'idée abstraite de l'être. Il est, dans la langue hébraïque, d'un grand usage comme article.      
 Valeur numérique: 5.
        
          |  Waw, W, O
 |  Waw, W,O. Ce caractère  a deux acceptions vocales très distinctes, et une troisième en qualité de  consonne. Suivant la première de ces acceptions vocales, il représente l’œil de  l’homme, et devient le symbole de la lumière ; suivant la seconde, il  représente l’oreille, et devient le symbole du son de l’air, du vent : en sa  qualité de consonne il est l’emblème de l’eau, et représente le gout et le désir  appétant. Si l’on considère ce caractère comme signe grammatical, on découvre  en lui, ainsi que je l’ai déjà dit, l'image du mystère le plus profond et le  plus inconcevable, l’image du nœud qui réunit ou du point qui sépare, le néant  et l’être. C’est, dans son acception  vocale lumineuse  , le signe du sens intellectuel, le signe verbal par excellence, ainsi que je l’ai  exposé assez au long dans ma Grammaire: c’est, dans son acception verbale  aérienne  , le signe convertible universel, celui qui  fait passer d’une nature à l’autre; communiquant d’un côté avec le signe du  sens intellectuel  , qui n’est que lui-même plus élevé, et de  l’autre, avec celui du sens matériel  , qui n’est encore que lui-même plus abaissé  ; c’est enfin, dans son acception consonnante acqueuse, le lien de toutes choses,  le signe conjonctif. C’est en cette dernière acception qu’il est plus particulièrement  employé comme article. Je renvoie à ma Grammaire pour tous les détails dans  lesquels je ne pourrais entrer sans répéter ce que j’ai dit. J’ajouterai  seulement ici, et comme une chose digne de la plus grande attention, que le  caractère  , excepté son nom propre  , ne commence aucun mot de la langue hébraïque,  et ne fournit par conséquent aucune racine. Cette observation importante, en  corroborant tout ce que j’ai dit sur la nature des signes hébraïques, prouve  la haute antiquité de cette langue et la régularité de sa marche. Car si le  caractère  est réellement le signe convertible universel, et l’article conjonctif, il ne doit jamais se trouver en tête d’une  racine pour la constituer; or, c'est ce qui arrive. Il ne doit paraître, et il  ne paraît en, effet jamais qu’au sein des noms pour lès modifier, ou  qu’entr’eux pour les joindre, ou qu’au-devant des temps verbaux, pour les  changer. Valeur numérique: 6. 
        
          |  Zayin, Z
 |  Zayin, Z. Ce  caractère appartient en qualité de consonne, à la touche sifflante, et  s’applique, comme moyen onomatopée, à tous les bruits sifflans, à tous les  objets qui fendent l’air et s’y réfléchissent. Comme symbole, il est représenté  par le javelot, le trait, la flèche, tout. ce qui tend à un but: comme signe grammatical, c’est le signe démonstratif, image abstraite du lien qui  unit les choses. L’hébreu ne l’emploie point comme article; mais il jouit de  cet avantage en éthiopique, où il remplit les fonctions d’article  démonstratif. 
 Valeur numérique: 7.
 
        
          |  Het, H
 |  Het. H. Ce caractère peut  être considéré sous le double rapport de voyelle ou de consonne. En qualité de  son vocal il est le symbole de l’existence élémentaire; et représente le  principe de l’aspiration vitale : en qualité de consonne il appartient à la  touche gutturale, et représente le champ de l’homme, son travail qui demande de sa  part un effort, un soin, une fatigue. Comme signe grammatical, il tient un  rang intermédiaire entre  Hè, E, la vie, l’existence absolue, et  Kaph, C, , la vie, l’existence relative  et assimilée. Il offre ainsi l’image d’une sorte d’équilibre et d’égalité, et  s’attache aux idées d’effort, de travail, et d’action normale et législative. Valeur numérique: 8.
 
        
          |  Tet, T
 |  Tet, T. Ce caractère  appartient, en qualité de consonne, à la touche dentale. Comme image  symbolique, il représente l’asyle de l’homme; le toit qu’il élève pour le  protéger; son bouclier. Comme signe grammatical, il est celui de la résistance  et de la protection. Il sert de lien entre  et  , dont il partage les propriétés, mais dans  un degré inférieur. 
 Valeur numérique: 9.
 
        
          |  Yod, I, J
 |  Yod, I, J. . Ce caractère est le symbole de toute puissance manifestée. Il représente la main  de l’homme, son doigt indicateur. Employé comme signe grammatical, il est celui  de la manifestation potentielle, de la durée intellectuelle et de l’éternité.  Caractère remarquable dans sa nature vocale, il perd la plus grande partie de  ses facultés en passant à l’état de consonne, où il ne peint plus qu’une durée  matérielle , une réfraction, une sorte de lien comme  , Zayin, Z , ou de mouvement comme  , Sin, Sh. Valeur numérique: 10.       
        
          |  Kaph, C.  C final
 |  Ce  caractère appartient, en qualité de consonne, à la touche gutturale. Comme  image symbolique, il représente tout objet creux, en général; et en  particulier, la main de l’homme à demi fermée. Employé comme signe grammatical,  il est le signe assimilatif, celui de la vie réfléchie et passagère : c’est  une sorte de moule qui reçoit et communique indifféremment toutes les formes.  Ce caractère dérive, ainsi que je l’ai dit, de l’aspiration  Het, H  qui découle du principe vocal  Hè, E, image de la vie absolue ; mais il y joint l’expression du caractère  organique  Gimel, G , dont il est une  sorte de renforcement. 
  C’est, en hébreu, l’article assimilatif et concomitant.  Le mouvement qu’il exprime entre les noms et les actions, est celui de la  similitude et de l’analogie. Les grammatistes hébraïsans, en ne le rangeant ni  parmi les héémanihes ni parmi les paragogiques, ont commis la plus grossière  des erreurs ; Ils n’ont vu en lui qu’une particule inséparable ou un affixe;  et souvent l’ont confondu avec le mot qu’il gouverne en sa qualité d’article.
 Valeur numérique: 20.
 
        
          |  Lamed, L
 |  Lamed, L. Ce  caractère appartient, en qualité de consonne, à la touche linguale. Comme  image symbolique, il représente le bras de l’homme, l’aile de l’oiseau, tout ce  qui s’étend , s’élève , se déploie. Employé comme signe grammatical, il est le  signe du mouvement expansif, et s'applique à toutes les idées  d'extension, d’élévation, d' occupation, de possession. C’est, en hébreu, l'article  directif, exprimant, ainsi que je l’ai expliqué clans ma Grammaire, entre les  noms ou entre les actions, un mouvement de réunion, de dépendance, de possession,  ou de coïncidence.
 Son nombre aritbmétique est 30.
 
 
        
          |  Mem, M.  M final
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 Mem, M.   Ce caractère appartient, en qualité de consonne, à la touche nasale. Comme  image symbolique, il représente la femme, mère et compagne de l’homme ; tout  ce qui est fécond et formateur. Employé comme signe grammatical, il est le  signe maternel et femelle, celui de l’action extérieure et passive; placé au  commencement des mots ( ), il peint tout ce qui est local et plastique ; placé à  la fin (  ) , il y devient le signe collectif, développant l’être dans l’espace  infini, autant que sa nature le permet, ou bien réunissant par abstraction, en  un seul être tous ceux d’une même espèce. 
 C’est en hébreu, l’article extractif  ou partitif, exprimant, ainsi que je l’ai exposé dans ma Grammaire, entre les  noms ou les actions, cette sorte de mouvement par lequel un nom on une action sont pris pour  moyen, pour instrument; sont divisés dans leur essence, ou distraits du milieu  de plusieurs autres noms ou actions similaires.
 Son nombre aritbmétique est 40 et 600.
 
 
        
          |  Nun, N.  N final
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 Nun, N. Ce caractère, en qualité de consonne, appartient  à la touche nasale, comme image symbolique, il représente le fils de  l'homme,  tout être produit et particulier. Employé comme signe grammatical, il est  celui de l’existence individuelle et produite. Lorsqu’il est placé à la fin  des mots, il devient le signe augmentatif  Nun final ou N final, et il donne à l’être toute l’extension dont  il est individuellement susceptible. Les grammatistes hébraïsans, en plaçant  ce caractère parmi les héémanthes, avaient bien remarqué  qu’il exprimait, au commencement des mots ou l’action passive et repli Son nombre aritbmétique est 50 et 700. 
        
          |  Samekh, S
 |    Samekh, S. . Ce caractère appartient, en qualité de  consonile, à la touche soffiante, et s’applique comme moyen onomatopée à peindre  tous les bruits sifflans : quelques écrivains observateurs, du nombre  desquels est je crois Bacon, ont connu cette lettre S comme le symbole da  principe consonnant, de la mème manière qu’ils concevaient la lettre  , ou l’aspiration H, comme celui du principe  vocal. Ce caractère est, en hébreu, l’image de lare dont la corde siffle entre  les mains de l'homme. Comme signe grammatical, il est celai du mouvement  circulaire, en ce qui a rapport à la limite circonférencielle de toute sphère. 
 
 Son nombre aritbmétique est 60.
 
        
          |  Wh, Ayin
 |    Ce  caractère doit être considéré sous le double rapport de voyelle et de consonne.  Suivant son acception vocale, il représente l’intérieur de l’oreille de  l’homme, et devient le symbole des bruits confus, sourds, inappréciables ; des  sons profonds et sans harmonie. Suivant son acception consonnante, il appartient  à la touche gutturale, et représente la cavité de la poitrine. Employé sous  l’un et l’autre rapport, comme signe grammatical, il est en général celui du  sens matériel, image du vide et du néant. En qualité de voyelle, c'est le signe .Waw, considéré dans ses relations purement  physiques : En qualité de  consonne, c’est le signe de tout ce qui est courbe, faux, pervers et mauvais. 
 Valeur numérique:70.
 
        
          |  PH, P.  P final
 |    Ce caractère appartient, en qualité de consonne, à la touche labiale, et  possède deux articulations distinctes : par la première P, il se lie au  caractère Bet ou B, dont il n’est  que le renforcement; par la seconde PH, il se lie avec le caractère  ,O,W devenu consonne,  et prononcé V ou F. Comme image symbolique, il représente la bouche de  l’homme, dont il peint le plus bel attribut, celui de rendre ses pensées.  Employé comme signe grammatical, il est celui de la parole, et de tout ce qui y  a rapport. L’hébreu ne l’emploie point comme article ; mais tout prouve qu’une  grande partie des Égyptiens l’employait en cette qualité, et le confondait  ainsi avec son analogue  , par une  affectation particulière de prononciation. Peut-être aussi qu’un certain  dialecte l’admettait à la tête des mots comme article emphatique, en  remplacement de la relation  ; et cela paraît  d’autant plus probable, qu’il existe en hébreu, une assez grande quantité de  mots, où il est resté tel, ainsi que je le remarquerai dans mes notes. 
 Sa valeur numérique est 80 et 800.
 
        
          |  Tzadé, Tz.  Tz final
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 Tzadé, Tz. Ce caractère appartient, en qualité de consonne, à la touche sifflante,  et peint, comme moyen onomatopée, tous les objets qui ont des rapports avec  l’air et le veht. Comne image symbolique, il représente l’asyle de l'homme,  et le terme où il tend. C’est le signe final et terminatif, se rapportant à  toutes les idées de scission, de terme, de solution, de but.
  placé au  commencement des mots, il indique le mouvement qui porte vers le terme dont il  est le signe ;  placé à la fin, il marque ie terme même où il a tendu. 
 Valeurs  numériques: 90 et 900.
 
    
        
          |  QÖPh, Q
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 Qöph, Q. Ce caractère  appartient, en qualité de consonne, à la touche gutturale. Comme image  symbolique, il représente une arme tranchante, tout ce qui sert d’instrument à  l’homme, le défend, fait effort pour lui. On a déjà remarqué avant moi, que  presque tous les mots qui tiennent à cette consonne, dans la plupart des  idiomes, désignent la force et la contrainte. C’est, dans la langue hébraïque,  le signe compressif et tranchant; celui de la force agglomérante ou réprimante.  C’est le caractère entièrement matérialisé ; car voici la progression  des signes :  , principe vocal , signe de la vie absolue :  ,        principe aspiratif, signe de l’existence élémentaire :  , principe guttural, signe organique :  ,     même   principe, plus renforcé,  signe de l’existence assimilée, tenant aux formes seules :  , même  principetrès-renforcé, signe de l’existence matérielle mécanique, donnant le  moyen des formes. 
 Son  nombre arithmétique est 100.
 
 
        
          |  Res, R
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 Res, R. Ce caractère appartieni:, en qualité de consonne, à la touche linguale.  Gomme image symbolique, il représente la tète de l’homme , son mouvementdéterminant,  sa marche. Selon Boehme, la lettre R tire son origine de la faculté ignée de  la Nature. Elle est l’emblème du feu. Cet homme, qui, sans aucune science, a  souvent écrit de manière à étonner les plus savans, assure dans son livre de la triple Vie de ìhomme, que chaque  inflexion vocale ou consonnante est une forme particulière de la Nature  centrale. «Quoique la Parole, dit-il, » les varie par la transposition, cependant chaque lettre a une origine » au centre de la Nature. Cette origine »  est merveilleuse, et les sens ne la » peuvent saisir qu’à la clarté de l’intelligence ».Employé comme signe  grammatica!, le caractère
  est dans la Laugue  hébraique, le signe de tout mouvement propre bon ou mauvais. C’est un signe  originel et fréquentatif, image du renouvellement des choses, quant à leur  mouvement. 
 Son  nombre arithmétique est 200
    
        
          |  Sin, Sh
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 Sin, Sh. Ce caractère appartient, en qualité de  consonne, à la  touche chuintante; et peint d’une manière onomatopée les mouvemens légers, les  sons durables et doux. Comme image symbolique, il représente la partie de l’arc  d’où la flèche s’élance en sifflant. C’est, en hébreu, le signe de la durée  relative et du mouvement qui s’y attache. Il dérive du son vocal  I ou J, passé à l’état de  consonne , et prononcé je; en joignant à son expression  les significations respectives des consonnes  Z et  S.  Employé comme relation prépositive, il  constitue une sorte d’article pronominal, et se place à la tête des noms et des  verbes, pour leur communiquer la double puissance qu’il possè de du mouvement  et de la conjonction. 
 Sa valeur numérique est 300.
 
    
        
          |  Taw, Th
 |  Taw, Th. Ce  caractère appartient, en qualité de consonne, à la touche chuintante. Les  anciens Égyptiens, en le consacrant à Thaôth dont ils lui donnaient le nom , le  regardaient comme le symbole de l’âme universelle. Employé comme signe grammatical  dans la Langue hébraïque, il est celui de la sympathie et de la réciprocité;  joignant à l’abondance du caractère
  D, à la force de résistance et de protection  du caractère  T,  l’idée de perfection et de nécessité, dont  il est l’emblème. Quoiqu’il ne tienne point un rang particulier parmi les  articles , il paraît néanmoins trop souvent à la tète des mots, pour qu’on ne  doive pas soupçonner qu’il était employé en cette qualité dans l’un des  dialectes égyptiens, où sans doute il représentait la relation  ATh; de la même manière que le caractère  P représentait la relation  PhA, PhE, PhI.
 Sa valeur numérique est 400.
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