cosmologie et cosmogonie de Moïse

 

 

 

 

 

ADam

ecriture du terme

"Puis Dieu dit: Faisons l’homme à notre image"

 
Adam résulte d'une action paternelle. Dieu, Ælohîm ou Lui-les-Dieux fait., et plus précisemment, projette de faire: de placer, de poser Adam par intrégation. Ælohîm pose en lui Adam, mais avant cela, il dit. La voix transporte son intention intellectuelle, Le son réarrange son inclination intellectuelle (désir), il agit.

L'écriture du terme Adam, tient compte de la racine contractée AD(A)M du même terme écrit en hébreu ADM final et guidé par deux idées déterminantes, la première étant celle d'une chose résistante (T) formant un circuit sur elle-même et la seconde figurant un habitacle (B) dans lequel s'exerce une action de type paternelle et virile (un engendrement). Ces deux idées réagissent avec la première lettre A, Aleph, soit TA, indiquant non seulement la résistance mais aussi le repoussement, la réfraction lumineuse, et BA rac. dans laquelle apparaissent les idées de progression, de marche graduée, de locomotion. Le dogme mahométant en a formé l'image de la Ka'ba, trace laissée par Adam, animée par un rituel giratoire. Cette construction cubique, est annuellement recouverte d'un dais noir brodé semblant figurer l'idée d'un repoussement lumineux.

La lettre Aleph, A débutant ce terme, " comme image symbolique, représente l'homme universel, le genre humain, l'Être dominateur de la terre". Le graphe réprésentant la lettre nommée Aleph a pour origine lointaine, une tête de bovidé auquel cet "homme universel" emprunte les attributs: la puissance, la stabilité et la continuité générationnelle. "L' homme universel" devient "l'Être dominateur sur la terre".

"Quelques grammairiens donnent (à cette lettre, employée pour désigner "l'homme universel) .... la faculté d'exprimer une sorte de superlatif, qui n'est qu'un résultat de sa puissance comme signe" (Fabre-d'Olivet). La relativisation de sa puissance annonce la "chute".


AD(A)M, la suite du terme, à travers la racine AD indique tout objet seul, distinct, extrait de la multitude, ce qui émane d'une chose, l'unité relative. Si Aleph, A caractérise, l'unité, le point central, AD à travers La lettre Dalet ou D évoque l'idée, d'une nature divisible, d'une division en quatre parties.

AD(A)M. Racine contractée ou DM final placée sous l'idée d'un entassement ( M final) progessif dans une sorte de locomotion de ce qui était local et plastique ( M) dans un circuit.

AD(A)M. Racine contractée ou D(A) "racine utilisée qu'en composition, est l'analogue de la racine DI qui porte la signe de l'abondance naturelle et de la division".

AD(A)M. La racine AM développe toutes lidées de causalité passive et conditionnelle, de force plastique, de faculté formatrice, de maternité. AM. Une mère, une origine, une souche,, une métropole, une matrice, une rêgle, une mesure.

   

Le nombre d'ADAM

-Une chose résistante (T) formant un circuit sur elle-même
T, 9
- Le nombre Neuf en écriture hébraïque développe toutes les idées de cimentation, de consolidation, restauration, conservation, d’une consolidation mutuelle.
- Il représente la vie et l'idée abstraite de l'être et l'idée de toute existence occulte, profonde, inconnue.
- Un habitacle (B) dans lequel il s'exerce une action de type paternelle et virile (un engendrement).
B, 2
ShN final: Le nombre deux. Tout ce qui coupe et divise comme les dents, au propre; et la haine, au figuré. Tout ce qui varie, change; tout ce qui mesure, partage les temps; une révolution cyclique, une mutation ontologique, et dans un sens très-restreint, une année.
-Le nombre Deux au masculin, c'est l'enveloppement organique par l'effet des choses qui rapprochent, se touchent, se contractent
- C'est l'idée de est celui de la résistance et de la protection assortie d' un changement de lieu pour cacher à la vue.
- C'est le bruit confus de plusieurs choses s'agitant à la fois: un mouvement désordonné.
- Ce sont les idées de mutation, de transition, de passage d’un état à l’autre, de redondance.

- Le nombre deux au féminin, c'est le lien qui unit les choses, tout ce qui est corporisant, gluant, collant, tout ce qui exerce une action mutuelle.
- C'est le lieu vers lequel s'inclinent estimèrent-ils les choses, et les choses elles-mêmes qui s'inclinent vers ce lieu; de là, l'idée de fondement.
ADAM, le genre humain ou homme universel: homme et femme ?
B
Un habitacle dans lequel il s'exerce une action de type paternelle et virile (un engendrement)
AM
Toutes lidées de causalité passive et conditionnelle, de force plastique, de faculté formatrice. Une mère, une matrice, une mesure, une rêgle.

ADAM, l'habitacle, l'élément matriciel et l'action
B
Lettre Bet, B: "C’est, en hébreu, l’article intégral et indicatif, exprimant, ainsi que je l’ai expliqué dans ma grammaire, entre les noms ou les actions à peu près le même mouvement que l’article extractif Mem Mem ou M mais avec plus de force, et sans aucune extraction, ni division des parties".
BA
Rac. dans laquelle apparaissent les idées de progression, de marche graduée, de locomotion.
M

Lettre Mem,M: "C’est en hébreu, l’article extractif ou partitif, exprimant, ainsi que je l’ai exposé dans ma Grammaire, entre les noms ou les actions, cette sorte de mouvement par lequel un nom on une action sont pris pour moyen, pour instrument; sont divisés dans leur essence, ou distraits du milieu de plusieurs autres noms ou actions similaires".

"Employé comme signe grammatical, il est le signe maternel et femelle, celui de l’action extérieure et passive; placé au commencement des mots (Mem), il peint tout ce qui est local et plastique ; placé à la fin () , il y devient le signe collectif, développant l’être dans l’espace infini, autant que sa nature le permet, ou bien réunissant par abstraction, en un seul être tous ceux d’une même espèce".
: l'entassement des eaux, la mer.
Mem: l'eau: tout ce qui est local et plastique

ADAM, l'habitacle et le circuit
B
.
Bet
T
.
Tet
B et T

 

ADAM. (Fabre-d'Olivet)

"Ce nom.. présente trois sens... Le premier, qui est le sens propre, a été restreint de plus en plus à mesure que les idées des hébreux se sont rétrécies et matérialisées ; en sorte qu’il est douteux qu’il fût entendu dans sa pureté à l’époque même de la captivité de Babylône , du moins par le vulgaire. La version samaritaine la plus ancienne de toutes, est aussi celle qui en conserve le mieux la signification. On le voit par les efforts que fait le traducteur pour trouver une expression correspondante. Après avoir copié le nom même, il lui cherche un synonyme dans , l’homme; mais sentant que ce synonime ne rend point l’hébreu , il fait choix du mot ,  l'universel, l’infini: mot t out-à-fait heureux, et qui prouve l’antériorité et la supériorité de la version samaritaine sur le targum chaldaïque ; car l’auteur de ce targum, en interprétant le mot , ne passe pas le sens matériel. et se renferme constamment dans le mot , l' homme. Les hellénistes qui suivent assez volontiers le samaritain, l’ont abandonné en cette occasion. Ils auraient trop exposé le sens spirituel qu’ils voulaient cacher. Ils se sont contentés de copier le chaldaïque, et de traduire par , l'homme ; en quoi ils ont été imités par St-Jérôme et par ses successeurs

Mais le nom donné à Adam, ne signifie pas seulement « homo » un homme : il caractérise, comme l’avait très-bien vu le samaritain en le rendant par, l'universel, ce que nous entendons par le Genre humain ; et ce que nous exprimerions beaucoup mieux en disant le Régne hominal : c’est l’homme collectif, l’Homme formé abstractivement par l’assemblage de tous les hommes. Voilà le sens propre du mot

Le sens figuré est indiqué par l’usage constant que suit Moyse de faire accompagner toujours le nom par le verbe sortant de la même racine. Or, quel est ici le verbe qui suit le mot. C’est ,  employé constructivement au nominal énonciatif, infléchi par l’article assimilatif , et revêtu de l ’affixe de la première personne du plurier.:
c’est-à-dire, mot-à-mot et grammaticalement, conformément-à-l'action­notre-d'assimiler. Ce rapprochement du verbe et du nom , nous donne la racine sur laquelle s’élèvent l’un et l’autre. Cette racine est, qui emporte avec soi toute idée d’assimilation , de similitude , d’homogé- néïté. Gouverné par le signe de la puissance et de la stabilité, elle devient l’image d’une assimilation immortelle, d’une aggrégation de parties homogènes et indestructibles. Telle est l’étymologie du nom d'Adam,, dans son sens figuré.

Je m’étendrai moins sur le sens hiéroglyphique, que Moyse laisse néanmoins entendre dans le même verset, et auquel il fait allusion en faisant régir par ce même nom , qui est un singulier, le verbe au futur pluriel : et cela contradictoirement avec la règle qu’il a suivie de faire que le nom de l’Etre des êtres qui est un pluriel, régisse
toujours le verbe au singulier. La racine hiéroglyphique du nom d'Adam,,  est , qui, composée du signe de la puissance unitaire, principiante , et de celui de la divisibilité, offre l’image d’une unité relative , telle qu’on pourrait l’exprimer, par exemple, au moyen du nombre simple quoique composé 10. Cette racine étant revêtue du signe collectif , prend un développement illimité ; c’est-à-dire que le nombre symbolique 10, étant accordé pour représenter la racine, le signeen développera à l'infini la puissance progressive, comme 10 : 100 : 1000: 10,000, etc."

 

faisons adam en tant que

 

Puis Dieu dit: Faisons l’homme à notre image, selon notre ressemblance, et qu’il domine sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel, sur le bétail, sur toute la terre, et sur tous les reptiles qui rampent sur la terre. (Louis Segond).

Continuant ensuite à déclarer sa volonté, il avait dit, Lui-les- Dieux : nous ferons Adam, l’Homme universel, en notre ombre réfléchie, suivant les lois de notre action assimilante; afin que, puissance collective, il tienne universellement l’empire, et domine à la fois, et dans le poisson des mers, et dans l'oiseau des cieux, et dans le quadrupède, et dans toute l’animalité, et dans toute vie reptiforme se mouvant sur la terre. (Fabre-d'Olivet).

26. Et-il-dit, Lui-les-Dieux (déclarant sa volonté), nous-ferons Adam en-ombre-nôtre, conformément-à-l’action-assimilante-à-nous : et-ils-tiendront-le sceptre ; (ils régneront, eux, Adam, l’homme universel), dans-les-poissons des-mers, et-dans-les-oiseaux des-cieux, et-dans-le-genre-quadrupède, et-dans-toute-l’animalité-terrestre, et-dans-toute-mouvante-vie se-mouvant-sur-la-terre. (Fabre-d'Olivet, traduction littérale)

Continuant ensuite à déclarer sa volonté, il avait dit, Lui-les- Dieux : nous ferons Adam, l’Homme universel, en notre ombre réfléchie, suivant les lois de notre action assimilante; afin que, puissance collective, il tienne universellement l’empire, et domine à la fois, et dans le poisson des mers, et dans l'oiseau des cieux, et dans le quadrupède, et dans toute l’animalité, et dans toute vie reptiforme se mouvant sur la terre.

Nous-ferons. La résultante de cette action, Adam "homme et femme" circuit et matrice peut se dessiner ainsi:


B et T

. NWhShE.Nous-ferons Ce verbe est déterminé par la lettre Bet, B figurant un habitacle dans lequel s'exerce une action de type paternelle et virile (un engendrement); celui-ci forme avec la première lettre du terme la racine BN: Si l’on conçoit la Rac. .BA , qui renferme toutes les idées de progression, de venue, de naissance, revêtue du signe extensif N final, pour former la R. BN final , cette racine développera l’idée d’une extension génératrice, dune production analogue à l’être produisant, dune émanation ; si l’on considère cette même R. ,BN final comme le résultat de la contraction du S. de l’activité intérieure B , avec la R. AN final , qui caractérise l’étendue circonscriptive de l’être, alors elle sera le symbole de toute production active, allant de puissance en acte, de toute manifestation de l’acte générateur, du moi.

BN final
. Dans ün sens figuré, c’est une émanation intelligible, ou sensible; dans un sens propre, c’est un fils, une formation, une corporisation, une construction.


Le déterminant du terme Nous-ferons, Bet, B, 2 en valeur numérique, écrit ShN final: Le nombre deux renvoie à: Tout ce qui coupe et divise comme les dents, au propre; et la haine, au figuré. Tout ce qui varie, change; tout ce qui mesure, partage les temps; une révolution cyclique, une mutation ontologique, et dans un sens très-restreint, une année. (voir aussi plus haut).

Nous-ferons. NWhShE. Ce terme est construit sur la racine NSh que vient modifier la lettre Ayin, Wh forme abaissée du convertible universel* Waw, O ou W.
* "C’est, dans son acception vocale lumineuse , le signe du sens intellectuel, le signe verbal par excellence, ainsi que je l’ai exposé assez au long dans ma Grammaire: c’est, dans son acception verbale aérienne , le signe convertible universel, celui qui fait passer d’une nature à l’autre; communiquant d’un côté avec le signe du sens intellectuel , qui n’est que lui-même plus élevé, et de l’autre, avec celui du sens matériel , qui n’est encore que lui-même plus abaissé ; c’est enfin, dans son acception consonnante acqueuse, le lien de toutes choses, le signe conjonctif. C’est en cette dernière acception qu’il est plus particulièrement employé comme article."

L'errance et l'agrégation


L'errance et l'agrégation.
Le serpent et le fruit
 

Nous-ferons. NWhShE.

NSh. "Cette racine, qui’attache à l’idée des choses temporelles et passagères , en général, exprime leur instabilité, leur infirmité, leur caducité : elle caractérise tout ce qui est débile et faible, facile à séduire, variable et transitoire, tant au propre qu’au figuré. NSh. Toute idée de mutation, de permutation, de soustraction...."

N/Wh/Sh. Une chose faible, molle, débile. Dans un sens étendu toute idée de mouvement sur soi-même, de vacillation, de trépidation, d'oscillation, tout ce qui erre de côté et d'autre /// Toute idée de conformation par aggrégation des parties, ou par suite d'un mouvement intelligent, d'une combinaison....

ShN final. Le nombre deux. Tout ce qui coupe et divise comme les dents, au propre; et la haine, au figuré. Tout ce qui varie, change; tout ce qui mesure, partage les temps; une révolution cyclique, une mutation ontologique, et dans un sens très-restreint, une année

Sh/Wh/N. Touts les idées de conservation, de restauration, de cimentation /// Le vide matériel corporisé, rendu pesant, obscur, ténèbreux: une inflexion entière concave ou convexe.

ShE. L'action d'appéter, de vouloir, de désirer. Un tourbillon mais aussi un gouffre. Voir la racine ShA.

 

Rome

 

faisons adam a notre image ?

Faisons l’homme à notre image,... (L.Segond)
nous ferons Adam, l’Homme universel, en notre ombre réfléchie... (Fabre-d'Olivet, traduction correcte)
nous-ferons Adam en-ombre-nôtre ... (Fabre-d'Olivet, traduction littérale)

Fabre-d'Olivet:
" , BTzLMN.O. en-ombre-universelle-nôlre Cette expression figurée, très -difficile à rendre, était déjà matérialisée à l’époque où fut écrite la version samaritaine. Yoici mot-à-mot sa phrase.


« Et-il dit, LUi-Dieu , travaillons « Adam, dans-la-forme-extérieure-
« nôtre,et-suivant-l’action-nôtre-de- « nous-composer. »


Le targum chaldaïque copie l’hébreu ; mais tout prouve que c’est sans l’entendre. Les hellénistes disent,, à l’image ; la racine hébraïqueest claire. Elle exprime toujours une idée d’ombre jetée sur quelque chose, un voile, une apparence, une protection. Le signe collectif , qui la termine dans le mot en universalise le sens."